Atterrissage moche : tout est gris, bétonneux, en travaux. Bah ! A la douane, ça grouille. La plupart des chinois sont en groupe et incapables de se prendre en charge : ils ne savent pas où donner passeport, déclaration de douane, questionnaire de santé, ne reconnaissant pas leurs valises… Pourtant, tout est écrit en chinois, je vous assure.
L’aéroport n’est pas très loin donc le trajet en taxi dure peu. Le taxi lui-même est étonnant : le siège du chauffeur et toute la conduite sont isolés du reste par un plastique transparent fixé au siège de façon très artisanale. Heureusement que j’ai la carte de l’hôtel écrite en chinois : l’anglais semble rare.
Sur le chemin, des paysages d’un genre que je n’ai pas vu depuis longtemps : des paysages d’hiver. Les arbres d’abord, nus, ou avec des petits bourgeons. Quelques cerisiers en fleurs dans les parcs, mais qui ne sont pas prêts à concurrencer ceux de Kyoto. Parcs étonnants d’ailleurs : les enfants y jouent en bonnets et anoraks !
Le peu que je vois, la ville n’est pas belle : barres genre années 70, tout béton, triste, sale. L’hôtel est sur une grande avenue, la circulation est dense. Beaucoup de vélos, dont certains avec un moteur éléctrique, des tricycle à benne aussi, assez sympa. Par contre, il n’y a pas les gros vélos noirs typiques auxquels je m’attendais et dont on avait vu certains exemplaires à HongKong. Renseignements pris : ceux-ci ne plaisent plus qu’aux expats tellement ils sont lourds et peu pratiques !
A l’hôtel je suis dans une chambre où nous pourrions être en famille : un petit salon avec fauteuils et canapé, une salle de bain, une chambre avec deux grands lits, un bureau, une table basse, deux fauteuils, et même deux télés que je n’allumerai surement pas. Je suis au dixième étage et la vue est interessante. Je décide donc de prendre des photos mais mon appareil n’a plus de pile.
Ca ne fait rien, il reste environ 1h30 avant la nuit, je vais faire un tour. Je me balade donc au hasard. Je passe dans une rue bordée de bars de style occidental où des doux dingues boivent un coup en terrasse alors qu’il fait 13°C ! J’arrive dans le quartier des ambassades. Il n’y a que ça : Laos, Zambie, Maroc, Vénézuela, le mon entier dans un quartier. C’est amusant parce que devant chaque portail, il y a deux militaires vert rouge et jaune montés sur une petite estrade verte rouge et jaune. Ils tournent la tête 2 secondes à droite, 2 au centre puis 2 à gauche, et recommencent. On dirait de petits automates. Je les plains, ça caille. Comme il n’y a vraiment que des ambassades, ils son à 20 mères els uns des autres et discutent entre eux, en hurlant.
Très ridicule aussi dans la rue : une femme se promène avec un petit chien habillé d’un petit costume… de Spiderman.
Il me faut vraiment des piles. Je trouve un centre commercial genre central, ou galeries lafayettes. Je trouve un photographe. Je lui montre mes deux piles mais il panique, ne parlant pas anglais. A mon avis, on doit pouvoir s’arranger quand même, mais ça doit être un avis qu’il ne partage pas. Il va donc chercher quelqu’un qui parle anglais et j’achète mes piles. Sauf que maintenant, il fait nuit. Je prendrais donc mes photos demain.
Je trouve un foodcourt, me laisse dévier vers le restaurant japonais à côté mais résiste : ça serait ridicule. Foodcourt donc, avec au menu une soupe de raviolis, saupoudrée d’algues, e mini crevettes-crabes-poissons séchés. Pas mal. Retour à l’hôtel.
Prendre une douche est une torture : je n’arrive pas à croire que j’ai vécu plus de 25 ans en France. Se déshabiller aussi bien qu’abandonner la chaleur de l’eau est une lutte contre soi-même, et on n’est jamais sûr de gagner.