Pékin (3)

En général, dans les hôtels, on trouve près de la réception quelques canapés, fauteuils, tables basses, journaux du jour… Ici, non, il y a les derniers modèles de voiture hyundai exposés. Etonnant, et pas pratique pour attendre les collègues. Par contre, petit dej royal.

Ce matin, la ville est recouverte de 2 cm de poussière marron. J’en déduis que les vents de sable ont soufflé cette nuit.

Stage, puis soirée touristiquement nulle mais très sympa.

Nous partons à 18 h pour la place Tian Anmen mais quand nous y arrivons, non seulement il fait nuit, mais elle ferme. Ne me demandez pas comment une place peut fermer, nous sommes en Chine et tout y est possible : il suffit d’y mettre le bon nombre de militaires. Nous longeons la place en direction de la cité interdite. Ca a l’air magnifique. Je propose donc qu’on déplace nos heures de stage la nuit pour pouvoir visiter Pékin. Proposition refusée. L’architecture en ville est impressionnante. Les boulevards ont 8 voies, sans compter celles réservées aux vélos. Les buildings sont hideux, gigantesques, massifs, sans aucun style. Nous nous enfonçons dans une petite ruelle populaire, bordées de petites boutiques et nous arrêtons dans un restaurant. Les serveuses ne parlent pas un  mot d’anglais mais au bout d’une demi-heure, nous avons commandé. Tout est délicieux. Chacun mange un peu de tout dans des petites assiettes de 8cm de diamètre. M.Tokyo est un peu réticent mais les asiatiques du sud ont l’habitude. On rit beaucoup, on parle fort : de vrais chinois. Bon, pas tout à fait quand même : on ne jette pas nos déchets par terre, on ne crache pas, on ne se mouche pas dans nos mains et les fumeurs vont fumer dehors.

Retour tardif à l’hôtel. Horreur, c’est l’heure de la douche.

Pékin (2)

Atterrissage moche : tout est gris, bétonneux, en travaux. Bah ! A la douane, ça grouille. La plupart des chinois sont en groupe et incapables de se prendre en charge : ils ne savent pas où donner passeport, déclaration de douane, questionnaire de santé, ne reconnaissant pas leurs valises… Pourtant, tout est écrit en chinois, je vous assure.

L’aéroport n’est pas très loin donc le trajet en taxi dure peu. Le taxi lui-même est étonnant : le siège du chauffeur et toute la conduite sont isolés du reste par un plastique transparent fixé au siège de façon très artisanale. Heureusement que j’ai la carte de l’hôtel écrite en chinois : l’anglais semble rare.

Sur le chemin, des paysages d’un genre que je n’ai pas vu depuis longtemps : des paysages d’hiver. Les arbres d’abord, nus, ou avec des petits bourgeons. Quelques cerisiers en fleurs dans les parcs, mais qui ne sont pas prêts à concurrencer ceux de Kyoto. Parcs étonnants d’ailleurs : les enfants y jouent en bonnets et anoraks !

Le peu que je vois, la ville n’est pas belle : barres genre années 70, tout béton, triste, sale. L’hôtel est sur une grande avenue, la circulation est dense. Beaucoup de vélos, dont certains avec un moteur éléctrique, des tricycle à benne aussi, assez sympa. Par contre, il n’y a pas les gros vélos noirs typiques auxquels je m’attendais et dont on avait vu certains exemplaires à HongKong. Renseignements pris : ceux-ci ne plaisent plus qu’aux expats tellement ils sont lourds et peu pratiques !

A l’hôtel je suis dans une chambre où nous pourrions être en famille : un petit salon avec fauteuils et canapé, une salle de bain, une chambre avec deux grands lits, un bureau, une table basse, deux fauteuils, et même deux télés que je n’allumerai surement pas. Je suis au dixième étage et la vue est interessante. Je décide donc de prendre des photos mais mon appareil n’a plus de pile.

Ca ne fait rien, il reste environ 1h30 avant la nuit, je vais faire un tour. Je me balade donc au hasard. Je passe dans une rue bordée de bars de style occidental où des doux dingues boivent un coup en terrasse alors qu’il fait 13°C ! J’arrive dans le quartier des ambassades. Il n’y a que ça : Laos, Zambie, Maroc, Vénézuela, le mon entier dans un quartier. C’est amusant parce que devant chaque portail, il y a deux militaires vert rouge et jaune montés sur une petite estrade verte rouge et jaune. Ils tournent la tête 2 secondes à droite, 2 au centre puis 2 à gauche, et recommencent. On dirait de petits automates. Je les plains, ça caille. Comme il n’y a vraiment que des ambassades, ils son à 20 mères els uns des autres et discutent entre eux, en hurlant.

Très ridicule aussi dans la rue : une femme se promène avec un petit chien habillé d’un petit costume… de Spiderman.

Il me faut vraiment des piles. Je trouve un centre commercial genre central, ou galeries lafayettes. Je trouve un photographe. Je lui montre mes deux piles mais il panique, ne parlant pas anglais. A mon avis, on doit pouvoir s’arranger quand même, mais ça doit être un avis qu’il ne partage pas. Il va donc chercher quelqu’un qui parle anglais et j’achète mes piles. Sauf  que maintenant, il fait nuit. Je prendrais donc mes photos demain.

Je trouve un foodcourt, me laisse dévier vers le restaurant japonais à côté mais résiste : ça serait ridicule. Foodcourt donc, avec au menu une soupe de raviolis, saupoudrée d’algues, e mini crevettes-crabes-poissons séchés. Pas mal. Retour à l’hôtel.

Prendre une douche est une torture : je n’arrive pas à croire que j’ai vécu plus de 25 ans en France. Se déshabiller aussi bien qu’abandonner la chaleur de l’eau est une lutte contre soi-même, et on n’est jamais sûr de gagner.

Pékin

Je pars à Pékin demain matin aux aurores… ou aux horreurs.
Ca pourrait être bien, mais : il y a en ce moment des vents de sable et la ville est plus jaune que ces habitants, le taux de pollution est tel que même le gouvernement chinois dit que ça va mal et que les gens doivent rester chez eux, le palais de la cité interdite est en rénovation, et vu le programme, je ne vais faire que bosser, pas une minute pour visiter. Et tout cela sans même parler des températures annoncées : entre 5 et 17°C toute la semaine, moi qui ne possède pas un seul pull.
Au secours !
Je vous raconterais tout cela la semaine prochaine, si je survis.

Kapas

We entre adultes à Kapas, une île à l’est de la Malaisie. Je suis partie avec trois copains et copines, laissant Ramsès s’occuper de la maison, des enfants, et des chats. Au programme, plage et poissons tropicaux. L’hotel était très sommaire, donc douche froide et moustiques qui m’ont rappelé nos premiers voyages en Thaïlande. Restaurants rares et complètements dépassés, n’ayant pas le quart de ce qui était annoncé sur la carte. Mais tout ceci n’a aucune importance quand on se retrouve sur le sable blanc, l’eau turquoise devant soi, les poissons jaunes vifs, bleu fluo, des anémones et leurs poissons clown à 25 mètres du bord ! Les petits chemeins passant de plage en plage, les bateaux prêts à nous emmener sur d’autres plages voir d’autres poissons… Il paraît même que par endroit, il y a des petits requins et des tortues, mais nous n’en avons pas vu. Et sans avoir à faire de chateau de sable, sans avoir de brassards à gonfler… Le paradis. Bon, je passerai sur la vieille chinoise qui m’a vomi dessus ! Allez, juste pour vous : le ponton où nous sommes descendus du bâteau. (photo d’une copine, je n’avais pas emporté mon appareil, étant donné qu’elle fait toujours des photos bien mieux que moi.)
Ah, si, un autre truc inhabituel aussi : les femmes se baignant habillées et voilées, se servant de leur sarong comme d’une bouée. Il faut le voir pour le croire : un sarong se gonfle !
Le ponton, donc :
Kapas

Soyons pro !

Plus j’en lis, et plus je me dis que les blogs les plus interessants sont ceux où les auteurs parlent de leur boulot. La preuve, je me désole les jours où Bereno ne publie rien. (http://bereno.blog.lemonde.fr/bereno/)
Et question de boulots, il y a de quoi raconter, ici. Les enfants, les collègues, certes, mais surtout les parents !
Cependant, comment préserver l’anonymat de chacun dans l’unique école du coin, fréquentée par une si petite communauté ? Si vous avez une solution, je suis preneuse.

la digne fille de son père

Dimanche, je décide de rentrer du parc en courant, histoire de renouer un peu avec les joies du sport. Juste renouer, parce que le parc est vraiment proche de la maison, on n’a même pas le temps d’être essoufflé, on ne peut pas appeler ça un jogging. Peu importe. J’arrive donc à la maison pour retrouver Ariane étonée.
– Maman, pourquoi tu es rentrée en courant ?
– Pour faire un peu de sport, c’est agréable, de courir.
– On va plus vite en voiture !